En outre, la plupart des habitants ont au moins un buffle pour le lait et le fumier, et souvent une ou plusieurs vaches laitières dont ils amènent deux fois par jour le lait à la coopérative du village, ce qui leur rapporte un revenu complémentaire. Comme presque partout au Népal, pas de pâtures, les terres sont toutes utilisées pour les cultures, ce qui fait que les bovins sont nourris à l’étable avec de l’herbe fraîche et du foin. C’est pourquoi les villageois doivent chaque jour aller dans les champs ou en bordure de forêt ramasser de l’herbe, qu’ils ramènent à la maison dans leurs paniers tressés « doko » portés à la nuque. On élève aussi des chèvres, elles sont gardées dans des petits abris surélevés sur du bambou. Ce n’est pas pour leur lait, mais pour leur viande qu’on consomme à certaines occasions.

Tous les villageois sont fermiers, mais certains exercent en plus un autre métier, comme enseignant dans une des écoles du villages, commerçant dans une des petites épiceries, employé municipal, guide de trek saisonnier… Depuis de nombreuses années, beaucoup d’hommes du village partent en ville ou à l’étranger pour gagner leur vie : en Inde, Malaisie, dans les pays du golfe. Beaucoup, entre 25 et 40 ans, sont absents plusieurs années, ce qui fait que ce sont les femmes qui assurent elles-mêmes la plupart des travaux de la ferme en plus des tâches domestiques et de s’occuper de la famille. Les enfants fréquentent l’une des 5 écoles de Ghachok, puis ils se rendent généralement à Pokhara pour poursuivre leurs études. Il reste enfin les anciens au village qui continuent à perpétuer les traditions.
En séjournant à Annapurna Mon Village, vous aurez l’occasion de voir et mieux comprendre la vie à la campagne népalaise. Rude, elle est aussi riche de traditions et de partage. Je vous parlerai dans un autre billet de blog des rites et des festivals hindous qui rythment l’année des habitants de Ghachok.